Le 8 mai marque la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe, célébrée comme un jour férié en France et dans d’autres pays. Cependant, en Belgique, cette date n’est pas officiellement reconnue comme jour férié. Pourquoi cette différence ?
La Belgique a été largement libérée dès septembre 1944, bien avant la capitulation allemande du 8 mai 1945. Par conséquent, cette date n’a pas le même impact symbolique pour les Belges que pour d’autres nations. De plus, le 11 novembre, commémorant l’Armistice de 1918, reste la principale date de mémoire collective en Belgique.
Jusqu’en 1983, le 8 mai était un jour férié pour les écoles et certaines administrations en Belgique. Cependant, en raison du nombre déjà élevé de jours fériés en mai (1er mai, Ascension, Pentecôte), le gouvernement a décidé de le supprimer pour des raisons économiques. Cette décision visait à réduire l’impact des jours non travaillés sur l’économie nationale.
Contrairement à la France, où le 8 mai est un jour de commémoration nationale, la Belgique a choisi de déléguer les cérémonies du 8 mai à des acteurs locaux et privés. Cette approche a conduit à une mémoire plus fragmentée de la Seconde Guerre mondiale, avec une attention particulière portée à d’autres dates et événements.
Depuis 2022, un mouvement en faveur de la réinstauration du 8 mai comme jour férié en Belgique a émergé. Des résolutions ont été discutées au Parlement, mettant en avant l’importance de cette date pour la mémoire collective et la reconnaissance des sacrifices consentis pendant la guerre. Cependant, aucun changement législatif n’a encore été adopté à ce jour.
