Des retards et des ajustements à répétition
Le projet, lancé au début des années 2000, a traversé plusieurs phases de ralentissement, parfois dues à des contraintes techniques, mais aussi à des questions administratives ou politiques. Ces interruptions ont prolongé la durée des travaux, augmentant mécaniquement les coûts. Par ailleurs, la nécessité de mettre à jour le projet pour se conformer à de nouvelles exigences en matière de durabilité et de fonctionnalité a entraîné des ajustements fréquents, et donc des dépenses supplémentaires.
Un entretien qui alourdit encore la facture
Au-delà de son coût de construction, l’entretien de cette gare futuriste s’annonce également onéreux. Avec des frais annuels estimés à près d’un million d’euros, la gestion de cette infrastructure pose la question de sa rentabilité pour une ville comme Mons. Ces coûts de maintenance, combinés aux investissements initiaux, suscitent des interrogations sur la pertinence de projets d’une telle envergure dans des zones à fréquentation limitée.
Les retombées économiques et sociales : des avis divisés
Si certains voient dans la gare de Mons une fierté locale et un moteur potentiel pour l’économie de la région, d’autres remettent en question son utilité réelle. La ville, bien que dynamique, ne dispose pas d’un afflux de voyageurs justifiant un investissement aussi massif. Les critiques estiment que ces centaines de millions d’euros auraient pu être mieux utilisés pour moderniser le réseau ferroviaire belge dans son ensemble, offrant des bénéfices directs à un plus grand nombre d’usagers.
Les défenseurs du projet soulignent toutefois que la gare pourrait, à long terme, renforcer l’attractivité de Mons en tant que destination touristique et économique. Elle pourrait également jouer un rôle dans le développement urbain, en améliorant l’image de la ville et en attirant de nouvelles entreprises.