Contexte historique, un plan ambitieux et brutal
Lors de la bataille des Ardennes, Adolf Hitler avait confié à la 6e Armée SS Panzer, dirigée par le général Sepp Dietrich, la mission de percer les lignes alliées pour atteindre Anvers. Le Kampfgruppe Peiper, une unité blindée et motorisée commandée par Joachim Peiper, avait pour objectif de capturer les ponts de la Meuse, en passant par Ligneuville, Stavelot et Trois-Ponts.
Cependant, plusieurs obstacles majeurs compromirent leur avancée :
- Mauvaises routes : Les voies secondaires empruntées par Peiper étaient mal adaptées au passage de chars lourds.
- Manque de carburant : Les ressources en essence étaient critiques pour les forces allemandes.
- Ordres brutaux : Selon des témoignages, des consignes explicites auraient été données de ne pas faire de prisonniers et d’inspirer la terreur.
La percée et les premiers massacres
Malgré des débuts difficiles, Peiper parvint à opérer une percée le 17 décembre 1944. Sa progression fut toutefois marquée par des crimes de guerre dès les premières heures :
- À Honsfeld, plusieurs dizaines de prisonniers américains furent sommairement exécutés.
- À Bullange (Bullingen), un autre massacre de prisonniers fut rapporté.
Ces actes s’inscrivirent dans une stratégie d’intimidation destinée à affaiblir la résistance alliée.