Une trappiste belge en moins, quelles sont les dernière bières belges à avoir cette appellation ?

Les moines ne seront plus impliqués dans le processus de brassage, ce qui va les empêcher de respecter les critères de l’Association Internationale Trappiste (AIP) pour obtenir ce label.

Il y a 3 ans, les derniers moines ont quitté Achel pour l’abbaye de Westmalle, permettant tout de même de continuer à produire de la bière trappiste sous leur supervision. Cependant, le label « Authentic Trappist Product » a été retiré de l’étiquette de la bière Achel, remplacé par le blason du monastère.

La vente de l’abbaye Saint-Benoît était prévue depuis un certain temps par l’abbaye de Westmalle, car une partie des bâtiments nécessitait des rénovations. Le nouveau propriétaire, Jan Tormans, propriétaire du groupe Tormans, a signé une promesse d’achat et souhaite agrandir la brasserie. Toutefois, selon les conditions de vente, il devra également s’assurer du bon entretien des bâtiments et de la nature environnante.

Il est important de noter la différence entre une bière trappiste et une bière d’abbaye. Pour être considérée comme trappiste, une bière doit être fabriquée dans l’environnement immédiat de l’abbaye, sous la supervision des moines ou moniales, et les revenus doivent être destinés aux nécessités de la communauté monastique, à la solidarité au sein de l’Ordre Trappiste, à des projets de développement et à des œuvres caritatives. Une bière d’abbaye, quant à elle, peut être issue d’une ancienne recette monastique, avoir été brassée autrefois par des moines, et payer un droit à une abbaye pour utiliser son nom.

Avec la vente de l’abbaye Saint-Benoît, il ne restera plus que cinq bières trappistes en Belgique : Westmalle (province d’Anvers), Westvleteren (Flandre occidentale), Chimay (Hainaut), Orval (province de Luxembourg) et Rochefort (province de Namur).