L’idée d’une habitation capable de tourner sur elle-même n’est pas nouvelle. Tout comme les moulins qui s’orientent en fonction du vent, l’application d’un principe similaire aux lieux de résidence a été envisagée dès la fin du XIXe siècle. L’objectif était d’optimiser l’exposition d’une pièce donnée aux périodes d’ensoleillement ou d’ombre tout au long de la journée. Bien que des premiers essais aient été réalisés au début du XXe siècle, ils n’ont jamais suscité un engouement populaire durable.
François Massau (1905-2002), un négociant en charbon verviétois, a choisi Wavre comme lieu pour ériger la première maison orientable de Belgique. Avec l’aide de ses fils, il a construit lui-même cette maison dans les années 1950, et elle a été inaugurée en avril 1958, juste avant l’exposition universelle de Bruxelles. Bien que la maison ait attiré l’attention et reçu de nombreux visiteurs, elle n’a pas été reproduite ailleurs.
François Massau a vendu sa maison en 1965, qui abrite actuellement une habitation ainsi qu’un Institut commercial de beauté. Malgré son demi-siècle d’existence, la maison tournante de Wavre continue d’attirer l’attention des architectes, des curieux et des touristes, mais n’a pas engendré de copies.
Sur le plan technique, la maison repose sur une base de béton entourée d’un rail circulaire en acier, parcouru par des roues alimentées par un moteur électrique de faible puissance (1/3 de cheval). Ces roues supportent un plateau mobile comprenant le corps de logis, constitué de sept pièces, tournant comme un carrousel. Une rotation complète prend une heure et demie.
Au centre de la structure, autour d’un axe vertical immobile, se trouvent les pièces de service, tandis que le sous-sol abrite des garages et des caves de la même surface que l’habitation. Le toit, également immobile, est soutenu par quatre colonnes en béton.
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