La tour Noire se dresse fièrement, l'un des vestiges les mieux préservés de la première enceinte de Bruxelles, érigée au début du XIIIe siècle. Nichée derrière l'église Sainte-Catherine, elle témoigne avec grandeur du passé médiéval de la ville.
Historique
La tour Noire, témoin immuable du passé médiéval de Bruxelles, a connu une évolution fascinante à travers les siècles. Probablement devenue propriété privée lors de la construction de la seconde enceinte de la ville à la fin du XIVe siècle, elle a miraculeusement survécu à la démolition de la première enceinte derrière l’église Sainte-Catherine en 1564, lors de l’aménagement de nouveaux bassins portuaires.
Transformée en taverne au XVIe siècle sous le nom d’« In de Toren », elle a été préservée de la destruction en 1888 grâce à l’initiative du bourgmestre Charles Buls, fervent défenseur du patrimoine bruxellois. Restaurée par l’architecte Victor Jamaer, la tour a retrouvé sa splendeur d’antan, ornée d’un pignon à gradins et d’une toiture conique.
Histoire de la première enceinte de Bruxelles
La première enceinte de Bruxelles, édifiée au début du XIIIe siècle, révèle ses secrets grâce à des documents anciens et des vestiges préservés. Longue de quatre kilomètres, elle enveloppe l’île Saint-Géry et les collines du Treurenberg, abritant les premières structures urbaines et religieuses de la ville. Construite avec des matériaux solides, elle comportait des tours de défense, des portes d’accès et un fossé inondable, constituant ainsi une fortification imposante.
Dès le XIIIe siècle, des actes mentionnent l’existence de cette enceinte, dont le tracé est encore débattu par les historiens. Plus tard, la ville se développa au-delà de ces murs, menant à la construction d’une seconde enceinte.