La fin du métro fantôme de Charleroi

En effet, la double demande de permis déposée l’été dernier à été acceptée et signée par Raphaël Stokis, le fonctionnaire-délégué de la Région Wallonne. Les travaux de la ligne M5 pourront donc (enfin) se terminer.

La ligne M5 comportera 8 stations qui seront rénovées et/ou construites dans les prochaines années, dans le but de la mettre en service dès 2026. Les 4 premières stations (Neuville, Chet, Pensée, Centenaire) ont déjà été développées dans les années 80 mais n’ont jamais été mises en exploitation, tandis que les 2 suivantes (Champeau, Roctiau) ont déjà été réalisées au niveau du gros œuvre.

Les projets incluent des améliorations comme des nouveaux éclairages, escaliers, ascenseurs et accès aux PMR. Les deux dernières stations (Corbeau et Les Viviers) seront construites, l’une sera sous-terraine et l’autre en aérien.

Le coût total de la réalisation de la ligne sera de 60 millions d’euros, les travaux débuteront en juin 2023 et se termineront en août 2026.

La ligne 5 menant à Chatelet n’a jamais été mise en service, elle est donc considérée comme inexploitée plutôt qu’abandonnée.

Le projet d’un métro à Charleroi a émergé dans les années 60 mais a été impacté par la crise pétrolière des années 70 et la régionalisation de l’État Belge en 1980. Les budgets qui étaient fédéraux sont devenus régionaux, ce qui a entraîné une enveloppe budgétaire considérablement amoindrie.

Les extensions de ligne vers Mont-Sur-Marchienne, Marcinelle, Courcelles, Gosselies et Ransart n’ont pas été construites. La ligne comporte une station exploitée, Waterloo, 4 stations inexploitées et équipées, Neuville, Chet, Pensée et Centenaire, 2 stations en état de gros-œuvre, Champeau et Léopold et 5 stations non construites, Corbeau, Trieux, Châtelineau, Châtelet, Baquet.

Aujourd’hui, les TEC entretiennent les voies en effectuant des maintenances sur les blocs haute-tension des stations Chet et Centenaire, et en maintenant des pompes pour assécher une partie du réseau. Malheureusement, ils doivent également gérer le vandalisme et les dépôts sauvages.