Vélodrome de Rocourt, un monument disparu mêlant football et cyclisme

Histoire

28/02/2024

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Il y a tout juste 27 ans, le 28 février 1997, marquait la fin d'une ère pour le Football Club Liégeois. En effet, le Vélodrome Oscar Flesch, bien plus qu'un simple stade, incarnait une part cruciale de l'identité du club, mais était également un endroit unique en Belgique en terme d'installations sportives.

Ce stade, construit en 1920 et inauguré le 28 août 1921, portait initialement le nom de Stade Jules Georges ou Stade Oscar Flesh. L’initiateur de ce projet audacieux était Oscar Flesch, directeur du charbonnage de Rocourt. En 1920, il acquiert une propriété de 12 hectares sur les hauteurs de Liège, donnant naissance à un stade emblématique. Capable d’accueillir jusqu’à 30 000 spectateurs, il a été le théâtre de moments inoubliables.

Cette année-là, le roi Albert Ier accorde au club le titre de « royal », consacrant ainsi le statut prestigieux du stade. Avec ses installations modernes et une capacité considérable pour l’époque, le Stade Vélodrome Oscar Flesch a été bien plus qu’un terrain de jeu, devenant le symbole d’une époque où le football était au cœur de la vie liégeoise.

Cependant, au début des années 90, le stade a commencé à montrer des signes de vétusté, tout comme les finances du club. En novembre 1994, le club demande à l’Union belge la remise d’un match en raison de la rouille qui rongeait les structures métalliques des pylônes d’éclairage. Cela marqua le début d’une descente aux enfers sportive et administrative. Alors lanterne rouge de la division 1, le club a été contraint de demander asile à Eupen et au Standard pour terminer la saison, terminant bon dernier et étant relégué en D2.

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Le 28 février 1997, les premiers coups de masse résonnent, marquant la fin officielle du stade.

La démolition du Stade Vélodrome Oscar Flesch de Rocourt n’était pas seulement la perte d’une enceinte sportive, mais aussi d’une partie intégrante de l’âme et de l’identité du RFC Liège. Cette perte a été vécue comme une trahison par de nombreux supporters, laissant un vide symbolique difficile à combler.

La décision de vendre et de démolir le stade a été entourée de controverses et de circonstances nébuleuses. Des arrêtés municipaux ont été invoqués, interdisant les matches en nocturne et prétendant des risques structurels. Cependant, des voix se sont élevées, remettant en question la nécessité de cette démolition et soulignant que le stade était conforme avant cette période de crise.

La démolition du stade a créé un schisme parmi les supporters. Certains ont refusé de fréquenter le nouveau complexe cinématographique, considérant la construction du Kinépolis comme une trahison envers l’histoire du club. Presque trois décennies après cette période sombre, le Football Club Liégeois est de nouveau à Rocourt, de retour dans les divisions professionnelles du football belge, offrant aux supporters l’espoir d’un renouveau et d’un retour à la gloire passée.