Deux scénarios étaient envisagés, et c’est l’option « Vers la mer » qui a été retenue par le gouvernement flamand. Cette décision a été prise dans le but de préserver au mieux la faune et la flore locales. Edward Van Keer, du département mobilité et infrastructure du gouvernement flamand, explique que cette option permettra d’assurer la protection des écosystèmes côtiers.

Concrètement, les plages connaîtront des transformations notables. Elles seront plus longues, plus larges et plus hautes, offrant ainsi un bénéfice tant pour les baigneurs que pour les commerçants et les loueurs de transats. Cependant, cette évolution ne se fera pas sans sacrifices, car certains lieux emblématiques de la côte, tels que le bâtiment classé à Wenduine et le célèbre Peer de Blankenberge, seront recouverts.

Le processus impliquera l’importation de tonnes de sable pour rehausser les plages et les consolider, constituant une défense efficace contre la montée des eaux. Néanmoins, des préoccupations subsistent concernant l’impact sur des éléments cruciaux tels que les câbles acheminant l’électricité produite par les champs éoliens en mer, qui pourraient se retrouver enfouis sous une couche de sable supplémentaire.

Malgré les travaux en cours depuis des années pour aménager les digues, la côte belge se prépare à un afflux massif de sable. Edward Van Keer souligne que les changements significatifs ne seront visibles qu’au plus tôt en 2060, lorsque des dunes et des digues plus hautes redéfiniront le paysage côtier.

Un investissement colossal de 2,3 à 3,8 milliards d’euros sera nécessaire pour concrétiser ce plan ambitieux. Cependant, cette dépense est considérée comme une mesure préventive essentielle par rapport aux coûts potentiels liés aux dégâts causés par des tempêtes ou des inondations en l’absence d’action.

Le plan est actuellement soumis à un examen public, et sa version finale devra être approuvée d’ici la fin de l’année. La Côte belge se prépare ainsi à un avenir transformé, prête à affronter les défis posés par le changement climatique.