Le beffroi de Menin, accolé à l'hôtel de ville de la ville éponyme en Belgique, a une histoire riche. La construction, débutée en 1574, fut interrompue en 1576 en raison des conflits religieux, reprenant finalement en 1610.
Historique
En 1574, la première pierre est déposée, mais la progression des travaux est interrompue en 1576 en raison des conflits religieux. La reprise des activités a lieu en 1610, avec la construction d’une structure supplémentaire en brique au-dessus de la sous-structure existante, elle-même édifiée en pierre naturelle. Une flèche en bois est érigée au sommet, coiffée d’un toit en dôme et d’une lanterne. Durant le siège de Menin en 1706, cette flèche est détruite. Après réparation, un troisième étage octogonal est ajouté, également doté d’une nouvelle flèche en bois, surmontée d’un toit en dôme et d’une lanterne.
Le beffroi, épargné pendant la période du siège français et des Pays-Bas autrichiens qui ont suivi, a traversé ces événements sans subir de dommages majeurs. Jusqu’au siège de 1794, les troupes républicaines françaises ont de nouveau visé la lanterne. La restauration du beffroi n’intervient qu’en 1828, avec l’ajout d’un quatrième étage octogonal, clos cette fois par une balustrade ajourée.
L'histoire de son carillon
Érigé en 1962, ce carillon compte 49 cloches, représentant un poids global d’environ 5 tonnes. La première mouture de 1616 comportait 18 cloches, à une époque où la tour du beffroi ne possédait que deux étages et une flèche en bois. Un siècle plus tard, un nouveau carillon de 34 cloches fut intégré, mais il ne survécut pas à la Révolution française. Après des tractations prolongées, Menin parvient à acquérir une cloche de basse en 1802, mais il faudra attendre jusqu’en 1962 pour que le carillon actuel prenne forme. En 2001, un nouveau clavier de carillon a été installé, avec des concerts réguliers mettant en valeur cet instrument.