Le fort Breendonk, situé dans la commune de Willebroeck, à une vingtaine de kilomètres au sud d'Anvers, a servi de camp de concentration pendant la Seconde Guerre mondiale. Avec le camp de rassemblement de Malines, ils sont les deux seuls camps de concentration établis par les nazis en Belgique. Le site, préservé après le conflit, est aujourd'hui un important lieu de mémoire, visité par de nombreux groupes scolaires.
Localisation
Le fort de Breendonk est situé à la limite des communes de Willebroeck et du village de Breendonk. Il fait partie de la ligne fortifiée Anvers–Namur, avec les forts de Liezele et de Walem.
Sa construction a été décidée en 1906, initialement il devait porter le nom de « Fort de Willebroeck » mais une circulaire du ministre de la Guerre l’a fait entrer dans l’histoire sous le nom « Fort de Breendonck ».
Historique
Le fort de Breendonk a été construit entre 1909 et 1914, mais était dépassé par des fortifications plus élaborées.
Pendant la Première Guerre mondiale, il a été bombardé et a capitulé en 1914, il a ensuite été utilisé comme lieu de garnison par l’armée allemande. Entre 1918 et 1940, il a servi de caserne pour l’armée belge et a été choisi pour abriter le Grand Quartier général en cas d’invasion.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, il a été utilisé comme camp de concentration par les nazis, et a servi de camp de transit pour les juifs déportés vers Auschwitz. Il y a eu un niveau élevé de sévices et de mauvais traitements infligés aux prisonniers, et un septième de la population détenue à Breendonk étaient des juifs.
Le fort de nos jours
Le fort de Breendonk est devenu le mémorial belge sur le système concentrationnaire nazi en 1947. Il accueille entre 60 000 et 65 000 personnes chaque année. Il est l’un des vestiges les mieux conservés de la Seconde Guerre mondiale. Les anciens prisonniers ont été les premiers gérants du mémorial. Cependant, malgré un haut taux de visites dans les premières années, le manque de but scientifique et les difficultés de conservation ont entraîné un désintérêt pour le fort.
Depuis 2000, sous la présidence de Roger Coekelbergs et avec l’aide financière du Ministère de la Défense, une rénovation importante a été entreprise pour créer un espace unique avec l’utilisation initiale, reconstituer des cellules, des baraquements, un bunker, etc., et ajouter de nombreuses photographies, témoignages écrits ou oraux, et vidéos explicatives.
Les groupes scolaires doivent maintenant prendre un guide formé par le Mémorial et des séminaires, des expositions permanentes et temporaires sont régulièrement organisés pour les professeurs, les historiens et le public averti.