Fort de Walem

Pour défendre la ville portuaire d’Anvers, une enceinte a été construite autour de la ville entre 1859 et 1865, avec un premier système de fortifications à 3,5 km de distance de cette fortification. Cela devait protéger la ville contre les bombardements et la préserver de l’occupation. Entre 1870 et 1880, quelques parties ont été ajoutées à ce premier travail, notamment le fort de Merksem, le fort de Kruibeke et le fort de Zwijndrecht.

Avec le développement rapide de l’artillerie et la capacité accrue des canons, ces forts ne protégeaient plus la ville d’Anvers contre les bombardements. Par conséquent, de nouvelles fortifications ont été construites. Entre 1878 et 1893, le fort de Lier et le fort de Walem ont été construits, avec l’ajout ultérieur du fort de Schoten et du fort de Steendorp.

Comme il y avait une nouvelle sorte de projectile fabriqué à partir de 1885, les voûtes n’étaient plus protégées contre les bombes et il a été nécessaire d’adapter les forts en brique existants. Cela a été fait principalement en apposant une couche de béton de protection sur les bâtiments en brique et en ajoutant des blindages sur les forts. La plupart des adaptations ont été achevées vers 1906. Les nouvelles fortifications seraient désormais construites entièrement en béton.

Au début de la Première Guerre mondiale, 35 forts avaient été construits autour de la ville d’Anvers. Tous les travaux n’étaient pas achevés et l’armement laissait encore à désirer. Cependant, on regardait avec confiance l’arrivée de l’armée allemande, car la Forteresse d’Anvers était considérée comme imprenable. Le Fort de Walem était sous les ordres du capitaine De Witte.

Contrairement à ce qui est souvent affirmé, le Fort de Walem n’a pas été bombardé avec le célèbre et très lourd canon 420 mm de Krupp, mieux connu sous le nom de « Grosse Bertha ». À partir du 28 septembre 1914, le Fort de Walem a été bombardé avec toutes sortes de calibres de grenades, y compris les lourdes grenades de 305 mm. La population de Walem avait été obligée d’évacuer ce jour-là par la direction de l’armée belge. Les 2 batteries côtières lourdes qui ont tiré ces 305 mm sur le Fort de Walem étaient initialement installées à Hofstade et à Elewijt. Après le 1er octobre, ces deux pièces ont été déplacées à Zemst-Laar et Hombeek (Heyhof) pour pouvoir bombarder le Fort de Breendonk, qui gênait le passage des troupes allemandes de Malines à Walem. Les marins allemands ont aidé à viser depuis la tour Saint-Rombout à Malines. Le 29 septembre, l’armée allemande (12ème régiment d’infanterie de réserve) était arrivée à 1.200 mètres du Fort. Le premier jour, une tourelle de canon a été mise hors service. En deux jours, 230 obus ont été tirés sur le Fort. Le 29 septembre, une obus a atteint la salle à munitions du Fort. Le 2 octobre, la défense a dû être abandonnée. Parmi les soldats belges, il y a eu 40 morts et 60 blessés.

Au moment de l’Exposition universelle de 1930, la route qui longeait le fort a été rectifiée. Lors de ces travaux, une partie du fossé a été comblée et l’île a été réduite. La partie de la route qui n’était plus utilisée a probablement été rebaptisée « ancienne route » à cette occasion.

Entre 1960 et 1992, le fort a été utilisé comme centre de coordination de la Protection civile. Il a ensuite servi de centre d’accueil d’urgence pour les demandeurs d’asile avant de se retrouver vide. En 2006, la municipalité de Malines a décidé d’acheter le fort de l’Etat fédéral belge, avec l’intention de le vendre à Natuurpunt.

Depuis 2009, l’île avec le fort appartient à Natuurpunt et est très importante pour les chauves-souris comme lieu de refuge.