La charmante église Saint-Georges de Villers-lez-Heest - voisine du château de Pitteurs de Budingen - se dévoile comme un joyau d'architecture de style ogival anglo-saxon. Remarquable à bien des égards, elle semble être l'une des rares représentantes de ce style en Belgique.
Historique
Le bâtiment actuel de l’église Saint-Georges, conçu par l’architecte Edmond Jamar en 1891, a des racines plus anciennes remontant au XVIe siècle, avec une modeste chapelle dépendante de la paroisse d’Émines. Des vestiges de cette époque, tels qu’une pierre tombale et une statue du saint patron, ont été préservés.
L’histoire de l’église est étroitement liée à celle du château voisin de Pitteurs de Budingen. En 1738, le lieu a été agrandi en réponse à son étroitesse. Au fil des années, le hameau de Villers-lez-Heest s’est transformé en un village plus peuplé. En 1889, une paroisse autonome a été créée pour Villers-lez-Heest, marquant une nouvelle phase de construction de l’église en style ogival anglo-saxon, achevée en 1891 et meublée par la commune en 1892.
La légende de Saint-Georges
George de Lydda, né en Cappadoce dans une famille chrétienne, devient officier dans l’armée romaine et atteint les plus hauts grades sous l’empereur Dioclétien. Lors d’un voyage à travers la ville de Silène en Libye, il rencontre un redoutable dragon qui terrorise la cité en exigeant un tribut quotidien de deux jeunes gens tirés au sort.
George, monté sur son cheval blanc, intervient lorsque le sort désigne la fille du roi comme prochaine victime du monstre. Engageant un combat acharné, et avec l’aide du Christ après un signe de croix, il transperce le dragon de sa lance. Libérant la princesse, il conduit le dragon apprivoisé jusqu’à la cité.
Les habitants de Silène, impressionnés par cet acte, acceptent de se convertir au christianisme et de recevoir le baptême. George, après avoir tué le dragon d’un coup de cimeterre, les délivre de la terreur qu’il inspirait. Le cadavre de la bête est ensuite traîné hors des murs de la ville, tiré par quatre bœufs.
Suite à la publication des édits de Dioclétien contre les chrétiens, George est emprisonné. Malgré les supplices subis, tels que le dépeçage vivant, l’ébouillantage, la torture de la roue, et l’écartèlement, sa foi demeure inébranlable. Miraculeusement, il survit et est finalement décapité le 23 avril 303.
Une star de cinéma
Si vous êtes fan de films et de séries, l’intérieur de cette église ne vous est pas inconnu.
Il a en effet servi pour le tournage de plusieurs clips musicaux, séries télévisées mais également comme décor pour le film « La confession » sorti en 2016, avec Romain Duris, Marine Vacth et Anne Le Ny.
