Avec une étendue dépassant les 40 hectares et un volume de plus de 9500 milliers de mètres cubes, le terril du Gosson se classe parmi les terrils les plus étendus de la région. Ancien site charbonnier, laissé à l'abandon depuis les années 1960, cet endroit a progressivement évolué pour devenir un îlot naturel.
Description
Les lieux dévoilent des bosquets de bouleaux, des friches herbeuses, des prairies sèches, divers types de végétations pionnières, des éboulis, des buissons, et même de petites zones humides.
Récemment répertorié dans le cadre du projet Interreg III ‘Pays des Terrils’, cet emplacement s’est avéré l’un des plus captivants de la région, tant du point de vue botanique que de celui de la faune qui l’occupe.
Le crapaud calamite (Bufo calamita), amphibien spécifiquement visé par le décret Natura 2000, figure parmi les espèces emblématiques. Les papillons regroupent près de 40 variétés, les orthoptères en comptent 15, et au moins 13 espèces de coccinelles, entre autres.
Une partie de la zone a été consacrée comme réserve naturelle, tandis que la totalité du terril a été intégrée au Réseau Nature de Natagora. Il représente ainsi le seul terril du bassin liégeois à avoir été inclus dans les Sites de Grand Intérêt Biologiques.
Particularités
Sur le cratère du terril du Gosson, une création artistique a été implantée, prenant la forme de réservoirs d’eau de pluie. En parcourant les sentiers, il est possible de l’admirer sous l’aspect d’une libellule gigantesque, mesurant environ 80 mètres de long. Composé de pierres, son corps sert de base, tandis que ses ailes déployées se transforment en étendues d’eau propices à la reproduction des crapauds calamites (Bufo calamita).
Le Gosson se présente ainsi comme un havre essentiel pour cette petite espèce de crapaud en danger, bénéficiant d’une protection particulière en Wallonie, fréquentant les mares temporaires et les ornières.