Le fort de Hollogne, l'un des 12 forts intégrés à la position fortifiée de Liège à la fin du XIXe siècle en Belgique, a été érigé entre 1888 et 1892 selon les plans du général Brialmont. Notablement différent des forts français contemporains conçus par Raymond Séré de Rivières, le fort de Hollogne a été entièrement construit en béton non renforcé, un matériau novateur à l'époque, plutôt qu'en maçonnerie.
Historique
Le 6 août 1914, Liège subit une attaque majeure, et bien que les forts de la ville aient opposé une résistance inattendue, les Allemands, confrontés à une puissance de feu supérieure, bombardèrent lourdement le fort de Hollogne le 13 août.
Après l’explosion du fort de Loncin le 15 août, les émissaires allemands approchèrent les deux derniers forts belges, Flémalle et Hollogne, soulignant les conséquences d’une résistance continue. Bien que le plan initial ait été de saboter le fort et de s’enfuir, la garnison de Hollogne, encerclée, se rendit le 16 août à 7h30.
Durant la Seconde Guerre mondiale, le fort, non modernisé dans les années trente, subit des bombardements en 1940 et fut envisagé comme base de lancement de V2 pendant l’occupation allemande.
Après la libération en 1944, il fut transformé en hôpital par les Américains, puis utilisé comme dépôt militaire et poste de commandement de la force aérienne belge jusqu’en 1991.
Propriété de la Défense nationale jusqu’en 1997, il fut ensuite transféré au ministère des Transports et intégré à l’aéroport de Liège.