Construit par les Allemands en 1917 sur les hauteurs d'Auvelais, offrant une vue sur la Sambre et la ville, le cimetière militaire d'Auvelais abrite les tombes de 1268 officiers et soldats français. La plupart de ces braves reposent ici en mémoire des journées tragiques d'Auvelais, Tamines et Arsimont, qui ont eu lieu les 21 et 22 août 1914. Au sein de ce cimetière, un "Phare du Souvenir" évoquant la Bretagne a été érigé en 1934 par un comité d'anciens combattants d'Auvelais pour commémorer le 20e anniversaire de ces événements.
Historique
Le 4 août 1914, la cavalerie allemande franchit la frontière belge, et la 2ème armée allemande a pour objectif d’envahir la France. Face à cette menace, le roi Albert 1er de Belgique fait appel à l’aide de la France et du Royaume-Uni. La 5ème armée française s’engage à stopper l’avancée allemande en traversant la Sambre. Un affrontement majeur se déroule en Basse-Sambre les 21 et 22 août entre ces deux armées. Des milliers de soldats français perdent la vie sur le champ de bataille, principalement des Bretons du 48ème régiment d’infanterie de Guingamp, du 70ème R.I. de Vitré et du 71ème R.I. de Saint-Brieuc.
Le 19 août 1934, le cimetière national français d’Auvelais est inauguré dans sa forme actuelle. Les tombes sont disposées en forme de cromlech au sommet d’une colline, entourées d’un sous-bois, et un phare breton en granit est érigé. Ces éléments commémorent le pays natal des courageux soldats français tombés en Basse-Sambre. L’appellation « Phare breton » par les Auvelaisiens prend tout son sens, symbolisant un faisceau de lumière et de liberté venu de Bretagne et de France, qui s’est déposé sur les rives de la Sambre.