La halle de Gand - Stadshal van Gent en néerlandais - est une structure construite dans le centre historique de Gand, entre 2010 et 2012, par les architectes Robbrecht & Daem et Marie-José Van Hee.
Description
La halle de Gand, érigée sur la nouvelle Emile Braunplein, occupe un emplacement central dans le quartier historique de la Poeljemarkt. Bordée par des sites emblématiques tels que l’hôtel de ville au nord, l’église Saint-Nicolas à l’ouest et le beffroi à l’est, elle se dresse comme un point de convergence au cœur de la ville. Cette imposante structure, d’une longueur d’environ quarante mètres, est caractérisée par un toit en bois reposant sur des piliers de béton, offrant ainsi une ouverture et une accessibilité de tous les côtés.
Le toit, d’une forme asymétrique évoquant celle de l’hôtel de ville voisin, est constitué d’une structure en acier revêtue d’un bois d’afrormosia, protégée par une enveloppe de verre. Avec ses 1 600 petites fenêtres, il confère à l’ensemble un éclairage dynamique et évocateur.
Sous la halle, le sous-sol abrite une brasserie, des toilettes, des vestiaires ainsi qu’un parc pouvant accueillir environ 200 vélos, offrant ainsi un espace polyvalent et fonctionnel. L’Emile Braunplein est également ornée de la fontaine des Agenouillés, œuvre du sculpteur George Minne, ainsi que de la Klokke Roeland, une ancienne cloche du beffroi exposée sur un socle de béton, ajoutant ainsi une touche d’histoire et de culture à ce lieu animé.
Historique
L’espace actuellement occupé par la halle de Gand a connu diverses transformations au fil du temps. D’abord prévu pour l’exposition universelle de 1913, il a subi deux campagnes de démolition. Par la suite, dans les années 60, un projet de construction d’un centre administratif a été envisagé, mais jamais réalisé, laissant l’endroit se transformer en un simple parking. La ville de Gand, désireuse de revitaliser cet espace, a organisé deux concours architecturaux en 1996 et 2005. Les architectes Paul Robbrecht, Hilde Daem et Marie-José van Hee ont proposé une vision audacieuse, en intégrant une halle à l’architecture contemporaine, dépassant ainsi les attentes initiales de la ville. Cette proposition a été retenue dans le cadre du projet KoBra, un vaste projet urbain pour le centre de Gand.
La construction de la halle s’est déroulée entre 2009 et 2012, avec un coût estimé à 3,7 millions d’euros. En 2013, l’édifice a été finaliste du prestigieux prix de l’Union européenne pour l’architecture contemporaine Mies van der Rohe.
Cependant, le projet KoBra a également suscité des critiques, notamment en ce qui concerne l’intégration de la halle et du socle en béton de la Klokke Roeland dans un cadre historique. La dissimulation de la façade Renaissance de l’hôtel de ville a également été source de controverse.
Le beffroi de Gand, inscrit au patrimoine mondial, a été affecté par la construction de la halle, suscitant le regret de l’UNESCO pour ne pas avoir été consultée préalablement. Bien que le parlement flamand ait adressé des excuses à l’UNESCO, cette dernière a conclu que la valeur universelle exceptionnelle du beffroi et de son environnement n’a pas été altérée.